Item posté le : 26-01-2016 -- 18:00
En quête de sens
Vendredi 20 novembre. 20H15. Une semaine, seulement, après «le drame». Peu de monde dans la salle. Et puis, d'un coup, les spectateurs arrivent, doucement, mais surement. Rapidement, la petite salle des 3 Luxembourg se remplit, jusqu'à devenir complète.
Bien sûr, il y a ces vigiles à l'entrée que l'on s'est imposé par principe. Mais l'ambiance est la décontraction. Et ce, grâce à la pêche d'enfer de Leïla Shahid qui, même si elle a pris sa retraite de son poste d'ambassadrice de la Palestine auprès de l'Union-Européenne, n'a pas perdu sa fougue. Dans la salle, on rit de son pragmatisme, teinté d'humour, jamais idéologue.En quête de sens
Vendredi 20 novembre. 20H15. Une semaine, seulement, après «le drame». Peu de monde dans la salle. Et puis, d'un coup, les spectateurs arrivent, doucement, mais surement. Rapidement, la petite salle des 3 Luxembourg se remplit, jusqu'à devenir complète.
Même s'il y a de la lourdeur tout au long de cette septième édition du festival, on sent, chez les intervenants comme dans le public, une irrémédiable envie de comprendre. Comprendre ce qui vient tout juste de se passer, sous nos fenêtres, à Paris. Mais comprendre aussi ce qui se joue, plus loin, au Proche-Orient, que ce soit en Libye, en Égypte, à Damas ou à Téhéran. «Vos guerres, nos morts» criaient certains après le 7 janvier, après le 13 novembre : ce slogan prend tout son sens pendant le festival. A travers les printemps arabes, avortés ou non, on a vu des peuples se lever, des régimes les réprimer dans la violence et le sang.
Alors oui, la sélection de films proposés aux spectateurs cette année n'était pas des plus joyeuses. L'actualité du Proche-Orient n'est pas à la gaîté. Ce qui aura guidé ce festival, c'est la compréhension factuelle, pragmatique des évènements, pour tenter de mettre des «mots sur les maux» comme dirait l'autre. Les débatteurs auront tous, dans leur majorité, tenté d'expliquer, avec des mots choisis, toujours dans le rappel des faits, des situations complexes, mélanges bouillonnant de religion, de querelles ethniques et politiques. C'est ce que l'on retiendra de cette septième édition du festival: un espace de prise de hauteur, dans une période, malheureusement trouble.
Samuel Chalom
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