De thème en thème
Au fil des années, le conflit dans les régions arabes évolue, la conscience et l'implication des jeunes, qui n'ont rien à perdre, ont explosé. Ces mouvements nous ont convaincus qu'il serait important cette année de concevoir la programmation par thème autant que par pays.
La manifestation s'ouvrira avec deux films qui brouillent les frontières entre Juifs et Arabes, Palestine et Israël. La conscience réciproque des uns envers les autres a toujours été au cœur de Proche-Orient : ce que peut le cinéma.
Mettre l'accent sur le printemps Arabe était une évidence : nous aurons l'honneur d'être les premiers à programmer le plus récent « work in progress » de Samir Abdallah Au Caire de la révolution en direct de la place Tahrir. Quant à Zelal, ce film anticipe ce qui arrive quand un peuple sous dictature se tourne vers le Printemps Arabe.
Nous aurions adoré annoncer des images fraîches de Syrie, mais cela n'a évidemment pas été possible. A la place, nous présenterons une tranche de vie de Damas au temps où le pays appartenait selon Georges Bush à « l'Axe du mal ».
Au Liban, une forte intolérance – des Musulmans envers les Chrétiens et réciproquement, et envers les étranges – s'est fait jour parmi une population qui a vécu au cours des dernières décennies de guerre en guerre. C'est ce que montrent Sayda, histoire d'une Philippine mariée à un Libanais, et All for the Nation qui révèle l'impasse où conduisent les lois sur le mariage.
Deux longs métrages de fiction, Kick Off et Mandoo, illustrent la situation précaire des Kurdes Irakiens tandis que deux documentaires, On the Bridge et Goodbye Babylon, s'attachent aux effets dévastateurs de la guerre sur les soldats américains eux-mêmes.
Le film israélien Breaking the Silence livre le témoignage de quatre soldats courageux qui racontent leur service militaire dans les territoires occupés et les règlements incongrus qu'ils devaient observer. Autre film israélien, The Human Turbine réchauffe le cœur : des experts israéliens mettent leurs connaissances au service de villages palestiniens pour leur fournir l'eau, l'électricité…une vie digne.
Une série de courts métrages, Jerusalem Moments 2009 et 2011, explorent cette ville, entité distincte, d'un double point de vue israélien et palestinien.
La journée consacrée à Gaza revient sur l' « Opération Plomb Durci » avec le poignant Tears for Gaza, tandis que Into the Belly of the Whale nous emmène en sous-sol.
D'autres sujets traitent des frontières (Vidéocartographies : Aida, Palestine), des check points, de l'exil, de l'eau (Courants Interrompus).
Survivant de la deuxième guerre mondiale, co-rédacteur de la déclaration universelle des droits de l'homme, Stéphane Hessel proclame : « Indignez-vous ! » Deux films le portraiturent.
Beaucoup de films ont été consacrés à l'élection de 2009 en Iran et au mouvement vert. Ces images trouvent leur plein impact rétrospectivement, et les deux longs métrages Chronique d'un Iran et Le Printemps de Téheran montrent clairement où les Printemps Arabes ont trouvé leur source.
Israël dans toutes ses contradictions : le thème Étrangers dans leur propre pays démonte la problématique de la discrimination envers les minorités locales, thème universel dont ne semblent exempts aucuns pays ou régions. Samaritains, Druzes ou Bédouins, a tous ont signifie que leur pays n'est pas leur pays.
Les plus opprimées sont cependant les femmes, et pourtant elles sont en première ligne de beaucoup de mouvements : Women of Hamas, de Suha Arraf nous plonge au cœur des contradictions que vivent les femmes, auxquelles elles se soumettent, qu'elles défendent et contre lesquelles elles se révoltent.
Peut on rire de tout ? Voilà évidemment un thème inédit qu' illustre Blagues à part, dont la réalisatrice a sillonné les camps de rejugées Palestinien en demandant aux habitants de lui raconter leur blague favorite.
Juliano Mer-Khamis a vécu la vie d'un produit de mariage mixte, mère juive israélienne, père palestinien et communiste. Révolutionnaire dans sa propre vie Juliano a poursuivit l'œuvre de sa mère auprès des enfants avec le Théâtre de la Liberté à Jenine, qui permet à des jeunes gens de s'exprimer sur scène. Il a été assassiné en avril dernier.
Notre objectif est d'informer, et de contrebalancer les images stéréotypées du Moyen-Orient habituellement proposées au public. Nous préférons donner la parole à ceux qui y vivent. Comme l'écrit Janine Halbreich-Euvrard, fondatrice de ces rencontres ( et auteur du livre « Israéliens, Palestiniens : que peut le cinéma ») : « le cinéma peut certainement aider à faire tomber les murs, qu'ils soient faits d'acier, de préjugé ou d'ignorance ».
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Au fil des années, le conflit dans les régions arabes évolue, la conscience et l'implication des jeunes, qui n'ont rien à perdre, ont explosé. Ces mouvements nous ont convaincus qu'il serait important cette année de concevoir la programmation par thème autant que par pays.
La manifestation s'ouvrira avec deux films qui brouillent les frontières entre Juifs et Arabes, Palestine et Israël. La conscience réciproque des uns envers les autres a toujours été au cœur de Proche-Orient : ce que peut le cinéma.
Mettre l'accent sur le printemps Arabe était une évidence : nous aurons l'honneur d'être les premiers à programmer le plus récent « work in progress » de Samir Abdallah Au Caire de la révolution en direct de la place Tahrir. Quant à Zelal, ce film anticipe ce qui arrive quand un peuple sous dictature se tourne vers le Printemps Arabe.
Nous aurions adoré annoncer des images fraîches de Syrie, mais cela n'a évidemment pas été possible. A la place, nous présenterons une tranche de vie de Damas au temps où le pays appartenait selon Georges Bush à « l'Axe du mal ».
Au Liban, une forte intolérance – des Musulmans envers les Chrétiens et réciproquement, et envers les étranges – s'est fait jour parmi une population qui a vécu au cours des dernières décennies de guerre en guerre. C'est ce que montrent Sayda, histoire d'une Philippine mariée à un Libanais, et All for the Nation qui révèle l'impasse où conduisent les lois sur le mariage.
Deux longs métrages de fiction, Kick Off et Mandoo, illustrent la situation précaire des Kurdes Irakiens tandis que deux documentaires, On the Bridge et Goodbye Babylon, s'attachent aux effets dévastateurs de la guerre sur les soldats américains eux-mêmes.
Le film israélien Breaking the Silence livre le témoignage de quatre soldats courageux qui racontent leur service militaire dans les territoires occupés et les règlements incongrus qu'ils devaient observer. Autre film israélien, The Human Turbine réchauffe le cœur : des experts israéliens mettent leurs connaissances au service de villages palestiniens pour leur fournir l'eau, l'électricité…une vie digne.
Une série de courts métrages, Jerusalem Moments 2009 et 2011, explorent cette ville, entité distincte, d'un double point de vue israélien et palestinien.
La journée consacrée à Gaza revient sur l' « Opération Plomb Durci » avec le poignant Tears for Gaza, tandis que Into the Belly of the Whale nous emmène en sous-sol.
D'autres sujets traitent des frontières (Vidéocartographies : Aida, Palestine), des check points, de l'exil, de l'eau (Courants Interrompus).
Survivant de la deuxième guerre mondiale, co-rédacteur de la déclaration universelle des droits de l'homme, Stéphane Hessel proclame : « Indignez-vous ! » Deux films le portraiturent.
Beaucoup de films ont été consacrés à l'élection de 2009 en Iran et au mouvement vert. Ces images trouvent leur plein impact rétrospectivement, et les deux longs métrages Chronique d'un Iran et Le Printemps de Téheran montrent clairement où les Printemps Arabes ont trouvé leur source.
Israël dans toutes ses contradictions : le thème Étrangers dans leur propre pays démonte la problématique de la discrimination envers les minorités locales, thème universel dont ne semblent exempts aucuns pays ou régions. Samaritains, Druzes ou Bédouins, a tous ont signifie que leur pays n'est pas leur pays.
Les plus opprimées sont cependant les femmes, et pourtant elles sont en première ligne de beaucoup de mouvements : Women of Hamas, de Suha Arraf nous plonge au cœur des contradictions que vivent les femmes, auxquelles elles se soumettent, qu'elles défendent et contre lesquelles elles se révoltent.
Peut on rire de tout ? Voilà évidemment un thème inédit qu' illustre Blagues à part, dont la réalisatrice a sillonné les camps de rejugées Palestinien en demandant aux habitants de lui raconter leur blague favorite.
Juliano Mer-Khamis a vécu la vie d'un produit de mariage mixte, mère juive israélienne, père palestinien et communiste. Révolutionnaire dans sa propre vie Juliano a poursuivit l'œuvre de sa mère auprès des enfants avec le Théâtre de la Liberté à Jenine, qui permet à des jeunes gens de s'exprimer sur scène. Il a été assassiné en avril dernier.
Notre objectif est d'informer, et de contrebalancer les images stéréotypées du Moyen-Orient habituellement proposées au public. Nous préférons donner la parole à ceux qui y vivent. Comme l'écrit Janine Halbreich-Euvrard, fondatrice de ces rencontres ( et auteur du livre « Israéliens, Palestiniens : que peut le cinéma ») : « le cinéma peut certainement aider à faire tomber les murs, qu'ils soient faits d'acier, de préjugé ou d'ignorance ».
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